Oeil américain 26/08/14

«Tu as l’oeil américain».

La photographie est une philosophie du regard. Il y a trente ans, j’aimais entendre mon ami Vladimir me dire «Tu as l’oeil américain». Je ne savais pas ce que cela voulait dire.

Pourquoi, l’oeil américain ?
J’étais loin de savoir que cet ami, faisait référence au récit historique, Le Dernier des Mohicans, roman rédigé par le romancier James Cooper en 1826.
Le Dernier des Mohicans, est le héros de notre histoire il avait l’œil américain, il avait l’air de regarder devant lui, mais il ne ratait rien de ce qui se passait sur les côtés, pour repérer les ennemis ou les animaux tapis dans la forêt.
Le roman de Cooper connut un énorme succès et l’expression passa dans le langage courant.
Par extension, «l’œil américain» est devenu synonyme d’un regard scrutateur, qui ne laisse rien passer.
Je suis comme ça dans mes regards, je sonde, j’inspecte, j’observe, je dissèque, je recherche les moindres informations à capturer, à figer, à fixer.
Avoir un œil sur l’histoire et l’autre sur le présent, sur la vie de mes contemporains.
Je me pose des questions, mes photographies ce sont des propositions de réponses. Cette chronique «Ecoute voir» raconte une partie de mes quarante ans d’images.

Ahmed Debbouze

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