Famadihana
retournement des morts
coutume funéraire Madagascar
Cette cérémonie, donne l’occasion de se retrouver en grand nombre. En principe tous les trois, cinq ou sept ans, autour du clan familial, élargi aux villages des environs. C’est l’occasion de se retrouver et de faire une grande fête, de partager le riz, la viande de cochon et de zébus sacrifiés la veille. C’est aussi le moment d’offrir aux morts, un nouveau linceul. Il est d’usage d’enrouler le défunt dans plusieurs étoffes de soie. Fixées par sept lanières disposées horizontalement, de la tête aux pieds. Pendant cette commémoration, on en profite pour reprendre contact avec son ancêtre. Qui, en franchissant la porte de pierre du tombeau, a accédé à un niveau supérieur de connaissance et de sagesse, à un monde sacré. Plus proche de Dieu, d’où il pourra guider sa famille et veiller sur elle.
Tenue de registre de présences et de condoléances, le montant des offrandes est noté.
Préparation du repas funéraire à base de riz cuit par les femmes du village qui ont apporté leur propre chaudron.
Un groupe d’hommes partagent le zébu tué la veille.
La veille de la cérémonie, la famille et les proches se retrouvent pour un repas, et tenir des prières et évoquer les disparus tout en préparant les lambes en soie.
Les repas sont servis en priorité à ceux qui arrivent de loin, aux anciens puis aux proches pour finir.
La famille organisatrice et les proches se retrouvent réunis pour une cérémonie de communion avant l’ouverture des caveaux.
Les corps des défunts décédés entre deux cérémonies, sont ramenés au village pour être admis dans le caveau des ancêtres.
À l’heure indiquée par l’astrologue de la famille les tombeaux sont bénis au rhum local et ouverts, les corps sont sortis pour assister à une messe. Un dialogue s’instaure entre les vivants et les morts.
C’est un honneur, un devoir d’envelopper le corps du défunt d’un lambe de soie attaché des sept liens rituels.
Moment de recueillement, de douleurs, de retrouvailles, la musique est présente, cette cérémonie est aussi un moment de partage de joies, de festivités.
La cérémonie a lieu tous les trois ou sept ans, selon la richesse des familles, enfants et adultes sont parés de leur plus beaux vêtements pour honorer les disparus.
Sorti de la tombe d’attente, le corps d’un jeune enfant drapé de soie est dans les bras de son frère, avant de rejoindre le grand caveau.
À la fin de la cérémonie qui a démarré le matin, les corps drapés de soie sont ramenés au caveau en emportant avec eux les propos des vivants.